Blog Schizophrénie

Bienvenue sur mon blog!

J’essaie ici de vous décrire les différents aspects de la schizophrénie en me basant sur mon vécu.

La perception habituelle de la schizophrénie

Les médias parlent très facilement de psychose ou de schizophrénie. Cet article tente de déstigmatiser la situation.

On entend souvent parler de dédoublement de personnalité, ce qui est complètement faux.

Les délires de la schizophrénie

En pleine psychose, un schizophrène délire au point de se prendre par exemple pour Jésus, le sauveur de l’humanité. C’est ce qui m’est arrivé à plusieurs reprises, ainsi que des fantaisies de persécution par les services secrets. J’étais convaincu d’être en contact avec le créateur de l’univers et qu’un vaisseau spatial était arrivé en soutien, tout proche du soleil. Voir mes articles de blog en plein délire.

La réalité de la schizophrénie en rémission

Comme vous pourrez le voir dans de nombreux articles de mon blog, un schizophrène peut mener une vie presque normale avec le traitement adapté. Grâce à Atoute, un forum pour personnes souffrant de schizophrénie ou de psychose apparentée à cette maladie, je suis en contact régulier avec plusieurs amis qui sont capables de mener une vie de famille en ayant un travail.

Ce n’est toutefois pas la norme. La plupart des schizophrènes ont des déficits cognitifs ou de comportement.

Le manque de compassion par rapport à la schizophrénie

Lorsque quelqu’un est atteint d’un cancer, les réactions sont habituellement pleines de compassion. Dans le cas de la schizophrénie, les réactions sont différentes. Les autres personnes ont tendance à prendre leurs distances. La schizophrénie souffre de son image de « folie ». Les journaux rapportent de temps en temps des incidents spectaculaires, voir cet article.

La vérité est que les schizophrènes traités par médicaments sont complètement inoffensifs. Les neuroleptiques rendent habituellement apathiques.

Les bienfaits d’un blog sur la schizophrénie

J’ai commencé à écrire mon blog sur la schizophrénie en juin 2017. Voir mes motivations initiales.

L’exercice d’écriture et d’exposition au regard des autres m’a beaucoup aidé à me restructurer. J’en ai retiré de l’énergie pour combattre ce qu’on appelle les symptômes négatifs.

L’internement des schizophrènes

Le déclenchement soudain de la schizophrénie suite à une psychose est une terrible épreuve pour la famille proche. J’ai vécu plusieurs fois un internement forcé avec passage par une cellule d’isolement. À noter que ces chambres sont peintes en rose fuchsia en Suisse, dans le but de calmer les patients…

En août 2017, j’ai eu une nouvelle crise, mais j’ai évité l’internement et j’ai continué à écrire sur mon blog.

Voici des photos de mon hôpital psychiatrique favori, à Königsfelden.

Les médicaments

En période de crise, les psychiatres administrent des antipsychotiques de première génération, par exemple de l’Haldol ou du Clopixol. L’avantage de cette famille d’antipsychotiques, c’est qu’ils agissent vite.

En période de stabilisation, ce sont normalement des neuroleptiques dits atypiques qui sont recommandés, les plus courants sont l’Abilify (légèrement boostant), le Zyprexa (qui fait grossir…), le Xeplion.

Certains patients ont des cocktails de médicaments, mais si déjà un neuroleptique a des effets secondaires, on peut imaginer ce que ça donne avec un cocktail…

La dose de neuroleptiques est déterminée en fonction de l’ampleur des délires ainsi que de la réaction des patients. Quand j’étais en crise aïgue en 2014 et 2015, on m’a administré des piqûres de Xeplion de maintien à dose maximale et fréquence supérieure aux quatre semaines recommandées. Ceci m’a valu des tremblements similaires à la maladie de Parkinson.

Les symptômes négatifs

On distingue entre les symptômes positifs du délire et les symptômes négatifs en situation rémission, voir Wikipedia.

Les symptômes négatifs sont essentiellement une difficulté à faire des tâches du quotidien. C’est une forme de procrastination. J’en ai souffert pendant plusieurs années. Le fait d’écrire un blog sur la schizophrénie m’a aidé à me resituer.

Cette description englobe également le déficit cognitif lié à la schizophrénie, qui affecte la mémoire ainsi que les capacités d’apprentissage.

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