C’est encore une idée de ma femme. Visiter Paris, fait rêver le monde entier, mais attention au Paris Shokogun, ce trouble entraînant une forte déception pouvant aller jusqu’à la dépression…!
Choisir un hôtel à Paris? J’ai essayé de trouver un hôtel où les clients peuvent jouer au piano, histoire de garder le rythme. C’est possible, mais on tape dans la catégorie cinq étoiles. Restons raisonnables.
On trouve près de 1’000 hôtels sur Paris, mais le design des chambres semble être standardisé. Le pari de l’originalité est peut-être trop risqué pour les hôteliers. Je crois avoir trouvé la perle rare avec l’hôtel OFF Paris Seine. Pas de piano, mais une vue sur la Seine depuis la chambre. Ça nous rappellera nos croisières en Méditerranée et en Mer Noire. En prime, cet hôtel se situe assez près de la Gare de Lyon, où arrivera notre TGV.
Je choisis de réserver le TGV au départ de Mulhouse, en prenant d’abord le TER, puisque le TGV direct Bâle-Paris est beaucoup plus cher.
Le voyage aller se passe très bien. Pause café dans le wagon restaurant de l’EuroCity Olten-Bâle, petite bière à Bâle, essais de piano à Mulhouse (les grandes gares françaises ont remis les pianos électroniques en place avec la fin des mesures anti-COVID), Internet par le WLAN du train.
Après avoir mangé copieusement dans un petit fast-food turc, nous nous dirigeons vers l’hôtel. Bientôt arrivés sur le pont sur la Seine, nous voyons l’hôtel, mais également une péniche discothèque juste en face. L’hôtel est vraiment situé directement sur la Seine, avec une passerelle pour y accéder, ainsi qu’une bouée de sauvetage…!

La vue depuis la chambre est tout simplement magique. La Seine est à moins de 2 mètres de notre fenêtre! Les lumières colorées des bateaux-péniche animent le décor.
Seul bémol, à 2h du matin, j’entends le boom-boom de la discothèque… Les tampons anti-bruit ne servent à rien… Je me rends à la réception, où on m’informe que le samedi et le dimanche soir, les « after party » durent jusqu’à 4h du matin… Leurs tampons anti-bruit ne sont pas meilleurs et je me résouds à prendre un peu de quétiapine pour dormir.
Bien reposés, nous entamons notre première journée de visite à Paris en ce lundi de Pâques. Le Louvre est une de nos priorités. Nous avons réservé les billets en ligne, conscients de la forte demande à ce moment-là. L’accès est rapide. Ma femme se laisse complètement happer par le marketing du musée et se précipite vers la salle où la Joconde est exposée et chacun peut faire SA photo après avoir attendu patiemment.
Beaucoup de peintures italiennes, pas vraiment notre goût, mais nous découvrons avec plaisir les objets d’Océanie, plus précisément de l’Ile de Pâques, de circonstance en ce week-end pascal.

Retour à l’hôtel par la rue Saint-Honoré où se trouvent les magasins d’habits de luxe. Sieste d’une petite heure, comme d’habitude à la maison, avant de repartir pour le Jardin des Plantes, situé à 400 m de l’hôtel.
C’est la saison des tulipes, le jardin est très agréable à visiter. Comme il nous reste un peu de temps, nous prenons des billets pour visiter la ménagerie. Beaucoup d’espèces que nous n’avions jamais vues, des conditions de « détention » apparemment acceptables. Le plus spectaculaire était de voir le léopard des neiges.
Rendez-vous pour le repas du soir à une brasserie près de la Gare de Lyon avec mirage, mon co-administrateur du forum d’entraide La Roue et sa copine. Le serveur est assez âgé et nous titille un peu en raison de notre accent non parisien. Surprise, nous découvrons qu’il travaille de jour comme thérapeute cognitivo-comportemental et fait des extras le soir comme serveur pour se changer les idées.
Le lendemain, visite du musée Marmottan. Ma femme adore les impressionistes. En fait, le trajet passe par la porte d’Auteuil, tout près de Roland Garros, temple du tennis français ä l’international. Difficile de résister… une petite visite est prévue au retour!
Le musée Marmottan abrite des tableaux de Berthe Morisod et de Claude Monet. Mais ce qui retient le plus mon attention, c’est l’épée dédiée au mime Marceau, en référence à son personnage Bip, mon surnom sur le forum d’entraide La Roue.
Retour à la porte d’Auteuil. La seule chose à visiter à Roland Garros en ce moment est la boutique. Tout le reste est inaccessible en raison des travaux de rénovation. Peu d’articles. En face se situent les jardins de la porte d’Auteuil. L’accès est gratuit, très peu de monde. Promenade dans les serres exotiques, dont une a été réaménagée en court de tennis, le court Simmone Matthieu.

Retour à l’hôtel en bus, d’abord via le périphérique intérieur, puis d’Ouest en Est avec la ligne 63, qui nous amène directement à la Gare Saint-Lazare, à deux pas de notre hòtel.
Le temps de recharger les batteries de téléphone, nous repartons vers la place des Vosges, en ayant l’intention de rentrer par le Canal Saint-Martin. Visite gratuite de la maison de Victor Hugo. Tour de la place des Vosges en admiration devant les tableaux dans les différentes galeries…
Direction la Bastille, puis la Seine. Le canal Saint-Martin nous est surtout connu depuis le confinement… En effet, des images ont été montrées à la télé où les Parisiens profitaient de leur nouvelle liberté sur les berges du canal.
Il existe un canal souterrain permettant de passer de la Villette à la Seine. C’est fascinant de découvrir le tourisme fluvial à Paris sur mer!

Rendez-vous à un restaurant spécialisé dans les fruits de mer à la Gare de Lyon avec mon fidèle ami d’enfance et d’école d’ingénieur. C’est assez difficile de trouver un endroit en Suisse alémanique où commander un plateau de fruits de mer et les prix sont parfois exhorbitants Le bar de la brasserie Lipp à Zurich facture l’huitre à l’unité, c’est 7 euros pièce…!

Une nouvelle journée commence par la visite de l’exposition Machu Picchu au Trocadéro. Départ en bus, en longeant la Seine. Etonnant d’y voir si peu de monde à 9h30. Magnifique vue sur la Tour Eiffel en montant les marches du Trocadéro.
L’exposition est très bien faite. Mon ami allemand et partenaire de tennis en Suisse est en train d’arriver à Paris pour nous rejoindre. C’est Rue des Rosiers que nous avons décidé de lui donner rendez-vous, le dernier point sur la « To Do » liste de ma femme.
La spécialité culinaire de la Rue des Rosiers, ce sont les falafels. Intéressant pour moi, puisque sans gluten, mais la file d’attente devant les échoppes est décourageante. J’avais repéré une brasserie sur notre route, Les Philosophes, avec des possibilités de menu variées et un cadre enchanteur.
Difficile de trouver une place en terrasse, mais sur un coup de chance, nous y arrivons. Pendant ce temps, mon ami réussit à surmonter les péripéties de la circulation sur le réseau de la RATP et découvre le menu, assez fourni mais écrit en caractères minuscules.
Le souci des billets pour touristes de la RATP, c’est que les tickets à bande magnétique sont facilement démagnétisés lorsqu’ils sont en contact avec un smartphone ou même une carte de crédit.
Excellent repas pour un prix raisonnable. Les commentaires de Google décrivant Les Philosophes comme une des meilleures brasseries de Paris sont justifiés. Le service est un peu long, mais nous ne sommes pas pressés.

Notre serveur a un rythme de vie intéressant. Il travaille trois jours pendant 11 heures, mercredi, jeudi et vendredi, ce qui lui permet de passer du temps avec sa famille. Nous voilà rassurés au sujet de son possible surmenage. Il a suivi une formation dans un cirque, ce qui explique son impressionnante dextérité.
Après une excellente glace artisanale, nous rentrons à pied à l’hôtel via l’Ile Saint-Louis. C’est l’occasion de longer la Seine. Dolce vita à la française. À un endroit, une salle de danse en plein air permet à quelques couples de danser sur des musiques variées. Les bords de Seine sont fleuris. L’ambiance est relax.
Après une halte à l’hôtel, nous repartons pour le Café de Flore, endroit mythique de Paris sur le Boulevard Saint-Germain. Les prix sont prohibitifs, certains vins sont affichés à 1’000 francs la bouteille. La décoration à l’intérieur est décevante, mais nous avons choisi comme la plupart des clients de nous asseoir à la terrasse.
Pour manger, nous avons repéré un restaurant coréen à proximité. Celui-ci est fermé. Des files d’attente se forment à d’autres restaurants. Mieux vaut continuer notre chemin en direction de l’hôtel. Coup de chance, un stand de rue de boissons et nourriture antillaises propose des choses originales, dont du boudin antillais.
C’est bientôt l’heure du grand débat télévisé présidentiel de l’entre deux-tours Macron – Le Pen. J’écoute d’une oreille, en attendant d’être à l’hôtel. Ce débat durera au moins 2 heures et demie, mais je ne veux pas en rater une miette.
Le lendemain, je pars visiter le Jardin du Luxembourg, où se trouvent quatre courts de tennis. C’est fascinant de voir des courts à cet endroit, en plein Paris. Le prix est abordable, 120 euros pour 10 tickets.
Ensuite, les choses se gâtent un peu pour moi. Le soir, nous avons prévu d’aller au Lido pour voir le spectacle. Mais progressivement, je ne me sens pas bien. J’ai une barre au ventre. Mon corps se met en mode de survie et nous rentrons le lendemain matin en train à la maison.