Jusqu’à présent, Facebook était mon seul réseau social. J’avais bien un compte Instagram, mais mon activité était pratiquement limitée à l’échange de photos avec ma partenaire de tennis qui n’est pas sur Facebook.
Récemment, j’ai ajouté quelques abonnements Instagram à des comptes de tenniswomen assez sexy, par exemple @lolamarandel, @margauxginef, @samantha_niuniu, @hottennisfemaleplayers. Je suis tombé amoureux, hahaha, mais d’Instagram! Bien sûr, je me suis également abonné à des comptes comme @benpaire, @stanwawrinka85, @garbimuguruza, @alizecornet, @g.e.m.s.life, coach_simon_ttt et d’autres.
Là j’ai mordu à l’hameçon, hook, line and sinker comme disent les anglo-saxons. Samantha Niu Niu a posté une vidéo où elle joue du piano, avec une introduction en français. Il m’a fallu l’écouter à trois reprises pour la comprendre, mais ça m’a motivé à faire un commentaire en français sur son post. Miracle, la belle Samantha m’a gentiment répondu! Le gros coeur rouge d’annonce de nouveaux messages Instagram s’est mis à battre très fort.
Samantha, you made my day!
Samantha est une étudiante en Quantitative Finance du college américain UNLV, après avoir été diplômée en économie de l’université du Nevada à Las Vegas en 2019. Voir https://www.linkedin.com/in/samantha-yuenyu-li/ pour davantage de détails. Aux USA, les athlètes de haut niveau reçoivent un financement pour leurs études, dont le coût est astronomique. Samantha a également un compte Instagram @niu.foods spécialisé dans la publication de photos culinaires.
Sur Instagram, on peut également voir de courtes vidéos comme par exemple Child of Paris de Lola Marandel, essentiellement des présentations de produits donnés ou prêtés par leurs sponsors.
Jusqu’à présent, je considérais les influenceurs/influenceuses comme des parasites… Mais de voir ainsi l’intelligence derrière leur système et leur pouvoir de séduction m’a fait changer d’avis. En regardant nonchalamment mon mobile pendant une scéance de télé pas très captivante, je suis tombé sur une publicité d’Instagram du style « comment devenir influenceur » avec un web meeting d’une heure gratuit imminent. Bien sûr, aucun conseil réellement pratique durant cette session. C’est ainsi qu’on vend les services, en parler mais ne pas révéler le contenu. Et j’ai craqué… pour le prix de deux leçons de tennis en Suisse, j’ai maintenant accès à la formation en ligne.
C’est un Français, Nicolas Kern, consultant en marketing d’influence, spécialisé sur les réseaux sociaux, accompagnant les marques et les influenceurs dans leur stratégie digitale, qui propose cette formation. Dans sa présentation il dit que tout le monde peut devenir influenceur. C’est peut-être vrai, mais à mon avis, il faut aussi avoir le caractère adapté. Dans mon cas, ça s’applique, puisque des tests de personnalité chez Colt, la société anglo-saxonne qui m’a employé comme Business Process Manager, ont révélé l’influence comme un des moteurs essentiels de mon style de leadership.
Le cours comporte les éléments suivants: comprendre l’influence, raconter son histoire, comment faire de bonnes photos, les secrets pour être toujours inspiré et créatif, comment poster une photo pour en faire un succès, développer sa croissance.
Comprendre l’influence
Il s’agit d’influencer le comportement des abonnés au compte Instagram. L’influenceur est un créateur passionné qui partage sa passion à travers les contenus qu’il poste sur Instagram. L’influenceur est authentique, à la différence des marques. L’influenceur est inspirant. Les gens viennent sur Instagram pour s’inspirer. Ils sont à la recherche de contenus qui vont leur faire découvrir de nouvelles choses. L’influenceur offre aux marques un canal plus humain et plus émotionnel. Un influenceur est lié à une thématique et il est un expert dans un domaine. Le contenu positionne l’Instagrammeur et lui donne de l’influence.
Petite pause photo pour aérer le blog… Voici Lola Marandel en plein travail à l’Annexe by Cristal à Cannes…
Ouf… c’est là que je coince un peu. Dans quel domaine suis-je un expert ou puis-je développer mon expertise…? En vrac: le tennis (bof, mon niveau n’est pas terrible), la bourse (mais comment produire des photos et du contenu?), les voyages (intéressants, mais pas assez fréquents), s’occuper intelligemment avec un ordinateur, raconter ma vie en Suisse, mon blog, le développement personnel, se rétablir des psychoses…
Revenons à la formation. La mesure de l’influence se fait plutôt de manière qualitative par le taux d’engagement, étant donné que le nombre de followers peut être facilement manipulé par un achat d’abonnés. Les marques préfèrent nouer des partenariats avec des micro-influenceurs, plutôt que des généralistes.
Créer et raconter son histoire
Petit rappel: Instagram est un réseau d’inspiration, c’est l’objectif numéro 1 du réseau. L’expert explique le concept d’océan rouge (très concurrentiel) et d’océan bleu (nouvel environnement) et recommande de trouver un concept nouveau pour se lancer. Pour cela, il faut comprendre Instagram. C’est l’application de la rapidité. On l’ouvre pour quelques minutes et on la referme. Sur Instagram, tout le monde veut parler, publier. Il faut commencer par écouter, comprendre et analyser. Quel est le profil type de mon abonné? Qu’est-ce qui l’intéresse? Qui est déjà sur ce marché? Il faut apporter de la nouveauté.
Passons à la création du compte/personnage. Le pseudo doit être court, facilement prononçable, représentatif du contenu, unique et différenciant, sans ponctuation ni chiffres. J’ai déjà un pseudo Instagram, c’est « cheffounet », ça me semble adapté. C’est le surnom que me donnait ma femme à une époque, pour dire que j’étais un petit chef gentil, par opposition au chef mégalomane qui sommeillait en moi. Compte francophone ou anglophone pour avoir plus d’abonnés potentiels? Mon coeur balance… Je mets à jour ma photo en utilisant la même que pour mon blog. C’est une photo prise lors de la fête des couleurs Holi en Inde, en mars 2011. Il faut également écrire une bio pour capter l’attention, présenter son histoire, donner des raisons de s’abonner.
Produire ses photos
Le formateur recommande un mobile dernière génération et un bon reflex avec un ou deux objectifs. Aïe, j’ai certes un mobile récent HTC (marque en perte de vitesse, mais que voulez vous, j’y suis resté fidèle), mais pas de reflex (quand même un appareil photo Canon compact). En complément, il faudrait des équipements et décors comme par exemple des mini-spots lumineux. Pour comprendre la technique, on peut se documenter sur Youtube ou suivre des vloggers. Houla… ça se corse… Il faut devenir expert en phonéographie, c’est à dire de l’art de la photo sur smartphone.
Pour approvisionner le feed en idées, on peut s’inspirer des personnes que l’on suit sur Instagram, de préférence des leaders, faire un tour sur les hashtags de son secteur (exemple #tennis), regarder dans l’onglet Explore, envoyer des stories à la communauté en les faisant participer, en leur demandant ce qu’ils/elles veulent voir sur mon compte, penser à s’inspirer en dehors d’Instagram dans des magazines (exemple Millenials), suivre les tendances Instagram sur Yooying, suivre le web magazine Influenth, suivre les marques de mon secteur, rechercher des endroits originaux avec Spotr, …
L’algorithme d’Instagram privilégie la régularité. Il faut trouver un rituel pour les publications, en visant à créer un rendez-vous avec l’audience
Encore une petite pause bien méritée… Qui aurait cru qu’une influenceuse travaillait aussi dur !?!
Publier son contenu
D’abord, il faut apprendre à retoucher une photo pour sublimer son contenu, créer une cohérence dans le feed, pouvoir être identifié au premier coup d’oeil. Bon, à priori, je ne sais pas faire… Continuons… Le cours recommande de faire des photos verticales pour accroître l’impact. Passons aux filtres, ce qui a permis l’émergence d’Instagram au début. Hum, au secours, je suis perdu!!! On conseille d’utiliser Pictapgo pour trouver un filtre adéquat, Canva pour faire du montage photo, etc, etc…, utiliser Wordswag pour rajouter du texte sur les photos, etc, etc… Je décroche un peu… retenons encore Manly pour rajouter des abdos à mes photos… à essayer absolument!
Ensuite, il faut transformer sa photo en post Insta. Pour cela, on doit accorder autant d’attention au texte qu’à l’image en racontant une histoire courte et émotionnelle. Penser à rajouter la localisation. Tagger les personnes qui pourraient être intéressées par mon contenu, mais également les marques que je porte, les lieux où je me trouve. Définir les hashtags corrélés à ma photo.
Développer sa croissance
Le but est de convertir le maximum de visiteurs en followers. Pour commencer, on peut se faire connaître auprès de ses ami(e)s pour acquérir les premières centaines (sic la formation) d’abonnés. Ensuite, il faut chercher les super followers, fans de mon contenu et engagés un maximum. Ce sont des followers d’autres comptes sur le même sujet, de préférence abonnés à peu de comptes Instagram. Il faut également chercher des followers « normaux » en likant leur photos et stories. Le ratio followers/following doit rester positif.
Créer du lien avec la communauté, répondre personnellement à chaque commentaire, liker leurs photos, identifier les meilleurs followers et échanger avec eux en message privé. Comprendre l’algorithme d’Instagram qui hiérarchise les posts dans le fil d’actualité. Calcul: engagement + pertinence + relation + récence + durée + visite + temps passé par mes abonnés par rapport aux autres comptes.
On peut éduquer sa communauté en les faisant répondre à des sondages, en soignant les commentaires. Rester cohérent en n’effectuant que des engagements sur des contenus / comptes de mon secteur pour qu’Instagram les place correctement. Astuce : mettre des albums photo sur le compte, pour augmenter le temps d’engagement passé par les abonnés par le scrolling. Être actif aussi en dehors d’Instagram, en publiant un lien sur les autres canaux digitaux, en participant à des conférences, des salons, des afterwork, ouf…! S’abonner avec Google Alert sur ce qui se passe sur le secteur. Suivre @Instagram pour se tenir au courant des projets hebdomadaires, se tenir au courant des fonctionalités, apps, filtres, nouveaux influenceurs.
Apprendre à tirer parti de la fonctionnalité star sur Instagram des derniers mois, les stories. Le but est de raconter mon histoire de manière originale et authentique à travers des contenus photos/vidéos pris sur le vif. Ajouter du texte avec l’application HypeType. Penser à rajouter aussi les hashtag du secteur
Passer à l’action
Voyons les différents paliers à franchir. Première étape: les 1’000 premiers abonnés. La formation promet de passer la barre des 1000 followers dans les premiers mois sans trop de difficulté. Seconde étape: la barre des 10’000 abonnés pour valider mon titre d’influenceur. Des chiffres rassurants… : 99% des personnes qui se lancent sur Instagram ne tiennent pas sur la durée. Le plus dur est d’être régulier et de tenir son rythme de croisière. Les premières collaborations devraient arriver très vite.
Suivre gratuitement mes statistiques. Mais… Instagram statistiques est réservé aux comptes professionnels. Il me reste Followers+…
Conclusion de la formation: « Votre temps libre est maintenant votre temps Instagram », « utilisez-le pour vous améliorer chaque jour un peu+ », « Votre but est de raconter une histoire fascinante qui va mobiliser et engager une communauté autour de votre compte ».
Je m’abonne à @devenirinfluenceur et j’attends l’activation de la communauté de nouveaux instagrammeurs sur http://www.devenirinfluenceur/communauté
Merci de la lecture!
Et voici la suite…
Le Feed Parfait