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Le chœur mixte Rudolfstetten-Friedlisberg cherche une bonne âme

Le chœur mixte Rudolfstetten-Friedlisberg se caractérise par son répertoire varié.

Chaque année, un thème différent est choisi pour le concert annuel, offrant un changement de style aux membres et aux spectateurs. L’Oratorio de Noël (Camille Saint-Saëns) et Panis angelicus (César Franck) ont été chantés au concert de Noël 2017, les chansons d’amour au concert d’été 2017 et la Messe Latin Jazz (Martin Völlinger) au concert 2016.

Cette année, des chansons d’opéra à quatre voix telles que La Flûte enchantée, Nabucco, La Traviata, Madame Butterfly et d’autres seront chantées. Le concert est enrichi par un pianiste et deux solistes (soprano, ténor) et une speakerine. Le concert aura lieu le 11 juin dans l’église de Widen et le 25 juin dans l’église de Rudolfstetten.

Ce qui semble être un projet audacieux est rendu possible grâce aux conseils professionnels de notre chef d’orchestre, Oscar Echeverry. Le nouveau programme a d’abord été accueilli avec scepticisme. Les premières répétitions étaient hésitantes. La plupart des chansons sont en italien. Bien qu’il s’agisse d’une langue nationale, le texte doit être répété afin qu’il ait le bon rythme et sonne de manière uniforme dans toutes les voix du chœur (soprano, alto, ténor, basse).

Trois mois plus tard, le chœur peaufine la touche finale en optimisant l’interprétation.

Les concerts bénéficient d’un nombre important de visiteurs enthousiastes. La salle polyvalente de Rudolfstetten ou les églises sont toujours pleines. A certains concerts nous organisons une collecte, à d’autres un droit d’entrée est demandé. 20 ou 25 francs par spectateur est d’usage.

Contrairement à ce que pensent les nombreux spectateurs généreux, un concert ne couvre pas les frais. Le chœur veut offrir au public et aux membres un spectacle enrichissant avec des musiciens professionnels (pianistes, solistes) et une speakerine fougueuse.

Le chœur mixte Rudolfstetten-Friedlisberg a plutôt bien survécu à la pause de Corona après une phase initialement difficile. Malheureusement, en raison de l’âge, les membres de longue date se retirent. Cette obsolescence a aussi fait que nous avons arrêté de fabriquer des bougies pour les enfants car c’est assez exigeant physiquement.

La combinaison de ces deux facteurs se traduit par un déficit annuel de Fr. 6’000.- par rapport à la période avant Corona. Pour l’année 2023, un déficit de Fr. 8’000.- est budgétisé.

Contrairement à une chorale d’église, où le chef d’orchestre est payé par l’église, la chorale doit supporter elle-même le coût de son salaire, qui s’élève à Frs. 14’000.- par an. Il s’agit du « prix du marché » en Suisse. Cela correspond au salaire horaire d’un enseignant du secondaire, le diplôme étant également élevé. Le temps de préparation du chef de choeur compte évidemment également comme temps de travail.

La cotisation annuelle a été augmentée de Fr. 200.- à Fr. 250.- . Afin de couvrir les frais du chef d’orchestre à travers les frais d’adhésion, nous devrions doubler cette contribution. Ce serait inacceptable pour certains membres. L’obstacle serait probablement trop élevé pour les nouveaux membres potentiels.

Les publicités dans le programme des concerts et la participation des commerçants sont les bienvenues, mais insuffisantes pour comble ce déficit structurel.

Si nous ne trouvons pas de solution, le chœur, fondé en 1986, devra « déposer le bilan ».

L’idée de continuer à financer la chorale est venue d’Angleterre. Le nouveau trésorier de la chorale était impliqué depuis quelques mois dans une organisation à but non lucratif appelée WellBoring https://www.wellboring.org/, qui fore et reconstruit des puits pour un quart de million de personnes au Kenya.

En Angleterre il existe déjà un portail Farewill https://farewill.com/wb-news qui permet d’enregistrer un legs.

Qu’est-ce qu’un legs ?

Un legs est le don d’actifs individuels par le biais d’un dernier testament.

Quelle est la différence entre un legs et un héritage ?

Contrairement à l’héritier, le légataire ne devient pas l’ayant droit, n’appartient pas à une communauté d’héritiers et ne reçoit qu’une certaine partie de la succession (par exemple un bien, une somme d’argent).

Combien peut-on promettre ?

Certaines personnes envisagent de donner 10 % de leur patrimoine à divers organismes de bienfaisance au cours de leur vie. Avec des actifs de, par exemple, Fr. 800’000.- 1% suffirait à financer le déficit de la chorale pendant un an, soit un concert pour 200 spectateurs enthousiastes, une répétition hebdomadaire de bon niveau et bien sûr à entretenir la camaraderie des choristes.

De combien de mécènes avons-nous besoin ?

Deux ou trois donateurs suffiraient. Bien sûr, il peut y en avoir plus.

Que se passe-t-il si les mécènes sont toujours en vie dans trois ans ?

Alors bien sûr, nous serions heureux s’ils restaient également en bonne santé. Peut-être qu’un deux serait alors disposé à nous avancer la somme promise.

Pourquoi un mécène serait-il prêt à franchir cette étape ?

La musique est une bonne chose pour le corps et l’esprit depuis l’aube de l’humanité. Bien que la musique n’ait jamais tué un mammouth, elle rend les hommes plus attirants, ce qui a été confirmé dans la théorie de l’évolution. Les femmes, à leur tour, le reconnaissent en étant plus ouvertes aux hommes qui ont du talent en musique.

La musique rend sexy. La musique est juste une bonne chose.

Que peut faire la chorale en retour ?

Certains mécènes apprécient de faire graver leur nom sur un banc de bois dans la forêt. Le chœur serait certainement prêt à chanter à l’abdication du patron. Ce serait certainement un moment très émouvant pour tout le monde. Il est également possible de rester totalement discret et anonyme.

La chorale aide-t-elle dans les démarches administratives ?

Bien sûr, nous soutenons les donateurs potentiels. De nos jours, il n’est plus nécessaire de se présenter chez le notaire avec deux témoins. Des services Web tels que tooyou https://www.tooyoo.ch/de/ permettent d’enregistrer les dernières volontés. Un document manuscrit basé sur un modèle peut être facilement téléchargé et archivé légalement. Ce service a été mis en place en collaboration avec des notaires et connaît une popularité croissante.

Que se passe-t-il si nous arrêtons les activités de la chorale ?

Si le capital de la chorale est épuisé, l’association sera dissoute. Certains membres chercheront à s’affilier à une autre chorale. Cependant, la plupart arrêteront, comme on l’a vu avec d’autres chœurs de la région.

Bien sûr nous pouvons fusionner avec un autre chœur. Mais les « cultures » sont bien différentes. Une fusion avec, par exemple, un chœur d’hommes ou un chœur de restaurateurs serait difficile à imaginer.

Le Chœur Mixte Rudolfstetten-Friedlisberg a une forte identité. Le club est bien géré. Le chœur est capable de chanter des chansons de bon niveau, ce qui motive un bon chef d’orchestre à avoir la patience de construire un concert au fil des mois.

Ce serait une perte pour les membres, pour leurs familles et pour la région.

Que pensent les membres de cette démarche ?

Beaucoup ne pourraient pas accepter le doublement de la cotisation. Comme mentionné, cela dissuaderait également les nouveaux membres. La chorale a été informée du projet. Cela a d’abord causé une certaine gêne, comme si nous faisions un « deal avec la mort». Mais si on traite le sujet sérieusement, on réalise à quel point il a un effet enrichissant et rédempteur.

Qu’est-ce que le mécène en retire ?

Faire une promesse à un organisme à but non lucratif de son vivant est une joie de tous les jours. Avec une fraction de sa propre richesse, on peut maintenir en vie une grande communauté. Le reste de sa vie a plus de sens. On ressent un sentiment d’éternité. L’existence de l’âme n’a pas été prouvée scientifiquement, mais l’homme peut la ressentir, surtout lorsqu’il fait de la musique.

Être accompagné de ce sentiment chaque jour n’a pas de prix.

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Développement personnel·Loisirs·Musique et show·Tennis

L’année 2022 en rétrospective

En relisant L’année 2021 en rétrospective , je constate que j’ai déjà mis la barre bien haute en 2021 !

Eh bien force est de constater qu’en 2022, ça a continué dans la bonne direction…!

Le coaching reste un élément essentiel dans ma vie. J’ai entretemps arrêté les séances de coaching de développement personnel, n’en ayant plus besoin. Le coaching tennis continue de plus belle avec Petar, mon nouvel entraîneur à la TAD et Jarda comme précédemment. Le piano et le piano-chant deviennent une passion atteignant le niveau du tennis, ce qui n’est pas peu dire !

Ce qui est nouveau en 2022, c’est le coaching spécifique pour le chant. En mai, on a commencé « The Show must go on » de Queen en piano-chant (accompagnement piano en chantant) avec ma coach franco-suisse. Là, grosse révélation, je me suis rendu compte que Freddy Mercury avait une tessiture assez haute… En juin, j’arrivais péniblement à chanter (ok, le verbe correct est plutôt « sortir »…) le si aigu de « Show » parfois le matin, mais pas le soir. Je « chantais » les phrases « does anybody » etc.… en alternant voix de poitrine et voix de tête. Ma femme n’aimait pas, mais avec le recul, je dois avouer que c’était assez affreux…

Le découragement n’est pas le genre de la maison. J’ai donc recherché en allemand sur Google comment chanter plus haut. Je suis tombé sur les vidéos de Martin Selle, un Munichois. Certaines de ses vidéos ont 200’000 vues. Je me suis inscrit à un cours d’essai (payant, mais à tarif réduit), curieux de voir s’il allait venir en personne. Cool, c’était bien lui ! J’avais un peu le trac qu’il me dise à la fin que mon niveau était insuffisant pour ce genre de cours. La seule condition, c’est apparemment d’être motivé et là, pas de souci !

J’ai donc commencé à faire des exercices de chant. Avec mon nouveau smartphone Google Pixel Pro 6, acheté grâce à mon fils (il m’avait légèrement bousculé au printemps en mettant son manteau, ce qui a entraîné la mort subite du précédent), j’ai commencé à enregistrer les séances de coaching pour les passer en revue tout en marchant dans la forêt, dans le quartier, le long de la rivière ou au lac, parfois devant des vaches… J’étais fasciné par cette impression de liberté. Mes nouveaux écouteurs Bluetooth de Bose sports fonctionnent à merveille. Il suffit d’emporter cette petite boîte bleue en plus du smartphone et c’est parti !

Le chant est passé d’une occupation à une passion. Pourtant, ça faisait déjà 7 ans que j’étais membre assidu de ma chorale à Rudolfstetten. Mais je ne m’étais jusque-là jamais posé la question de la technique de chant, ignorant même la notion de voix de tête par exemple. On n’est plus que 2 ténors hommes (+ une femme à la voix devenue plus grave, mais affaiblie), puisque notre 3è ténor avait malheureusement eu un sérieux accident en tombant d’une échelle voici deux ans. Pour compenser, la présidente de la chorale m’avait demandé lors de la dernière excursion de la chorale en août 2021 si je pouvais chanter plus fort… Elle m’a dit que j’ai une belle voix, mais pas assez sonore.

Au bout de quelques semaines, donc assez rapidement, mon volume sonore a augmenté grâce aux séances de coaching. Les femmes du registre alto à ma gauche ont été étonnées ! Il y a trois ans, j’entendais mon voisin chanter plus fort que moi. J’étais peu sûr de moi pour entonner correctement. Maintenant, c’est le contraire 🙂 À souligner qu’il a malheureusement eu une attaque cérébrale cet été dont il ne s’est sans doute pas complètement remis.

Ma chorale vieillit et aucune relève en vue. C’est une perspective un peu déprimante… En faisant régulièrement des exercices, je pense parfois atteindre le niveau pour devenir le chanteur d’un groupe de musique amateur. Bon, c’est juste une idée, pas de pression… Je découvre un nouveau monde grâce à Internet en utilisant l’application Smule par exemple. Ça permet de faire des solos ou des duos accompagnés de musique. Encore une bonne chose découverte en 2022 ! Et voilà le résultat en septembre : https://www.smule.com/recording/emmanuel-moire-sois-tranquille/2321849636_4470886921?channel=Copy-Link

Bien sûr, on peut toujours faire mieux ! Et fin 2022, ça a encore bien progressé !

Chanter me donne ce sentiment de « Party ohne Ende », c’est à dire de fête sans fin. Je suis mieux connecté à moi-même. Je redécouvre les émotions de la musique, étouffées durant plusieurs années par les neuroleptiques. Je prends de nouveau du plaisir à écouter de la musique en route dans le train par exemple. Je chante même en guise de préparation mentale avant les tournois de tennis !

Et voilà mon nouveau sac à dos avec mes loisirs préférés, fait et peint à la main en Alsace.

Bon, le tennis passe visiblement en deuxième place en 2022… c’est pas mal, dans la mesure où entre 2014 et 2016, je croyais que c’était définitivement mort ! Mes objectifs pour 2021 ont été partiellement atteints. J’ai participé régulièrement à des tournois, en gagnant un match de façon régulière au bout d’un combat de deux heures (adversaire niveau bon R8) et un match WO par abandon d’un joueur s’étant blessé en voulant sauver une bonne balle d’attaque de ma part. Plus quelques autres résultats honorables genre 3:6 5:7 contre des joueurs classés R7.

J’ai fait exactement un entraînement avec mon ancienne équipe du TC Bremgarten, en remplaçant un joueur ayant mal au dos ce jour-là. Petite anecdote marrante… le joueur un peu handicapé est venu en spectateur en fin du match d’entraînement alors que je jouais en double contre son frère jumeau. Il a claironné « faute de pied » sur un de mes services au jeu décisif final. Cela ne se fait pas à notre niveau, où les fautes de pied sont plutôt la norme… Pas fair-play. J’avais encore un service sur le partenaire du jumeau. Ace… et question lancée au spectateur : « et là, il y avait aussi faute de pied ? »… Trois balles plus tard j’ai conclu sur un bon smash en guise de balle de match. Soirée réussie, mais niveau encore insuffisant au goût du capitaine.

Qu’à cela ne tienne, je fais de nouveau partie du club de tennis de Bremgarten. J’ai pu m’entraîner régulièrement le mercredi midi avec Beat, de niveau bon R7, voire R6. Beat est ce qu’on appelle un « Querdenker », sceptique mais bon vivant. J’ai aussi participé au tournoi annuel du club en août. Perdu quatre matches en une semaine, mais content d’être capable de montrer que je pouvais de nouveau me battre sur un terrain. En fin de saison, j’ai également commencé parfois à m’entraîner avec Ernest, un autre membre du club du même niveau que Beat.

L’entraînement à la TAD continue de plus belle avec Petar, un coach âgé de 23 ans d’origine serbe et italienne. Ces derniers mois, je sens que ça va décoller… en 2023. La grosse découverte en 2022, c’est comment accélérer la balle. D’abord une toute première fois, waow…, puis en répétant et en systématisant. La première fois qu’on réussit à frapper beaucoup plus vite sans effort, c’est surtout l’étonnement qu’une chose pareille soit possible. Mon style de frappe était plutôt de pousser la balle, certes avec un important mouvement du corps, mais complètement inefficace. Au moment où j’écris, pas encore de performances lors des tournois de la saison d’hiver, mais les adversaires étaient parfois beaucoup trop forts (ex-R4 par exemple). Comme je le disais plus haut, le découragement n’est pas le genre de la maison !

Oui, le tennis coûte une blinde, surtout la TAD qui a même augmenté le prix des cours au cours de l’année. Mais on ne vit qu’une fois, ça me fait du bien et je peux financièrement me le permettre. Ma femme n’a pas d’autre choix que de l’accepter… Ce n’est pas faux d’affirmer que le tennis de compétition peut s’arrêter brutalement suite à une blessure par exemple. À mon âge, ce risque est à prendre en compte.

En cas d’accident au tennis, le piano, le piano-chant, le chant et le forum me permettraient de supporter la situation.

Le forum a été animé, mais on est arrivés au bout de l’année sans perdre plus de membres que sur les doigts d’une main. Je me suis fait traiter de dictateur, de petit despote décidant de tout lui-même en faisant semblant de consulter les membres. Ma femme pense qu’il y a un fond de vérité. Mais la contestation fait partie de la vie politique moderne… Je l’accepte et j’essaie à chaque incident de voir quelle leçon je peux en tirer. Certains membres n’arrivent pas à oublier les vieilles rancœurs. C’est assez usant, mais je sais qu’ils s’useront plus vite que moi…

Le site Web a été complètement refait à l’identique. En septembre 2021, j’avais commis l’erreur d’engager un Indien trouvé sur Upwork pour améliorer le référencement. Il a créé des liens vers le forum depuis des sites d’annuaires professionnels sans aucun rapport avec un forum schizophrénie. Un consultant trouvé sur Superprof m’a conseillé de reconstruire le site pour indirectement éliminer ces backlinks. Les statistiques de fréquentation du blog montraient clairement que Google nous a sanctionnés. Donc il fallait agir.

Ma femme estime que je vis dans la performance, sautant d’un loisir à un autre pendant qu’elle travaille dur comme professeur de français à mi-temps à l’école primaire. Ok, elle n’a pas complètement tort. C’est vrai que je recherche la performance maximale dans mes loisirs. C’est une seconde nature. Quoique maintenant, j’ai compris que pour atteindre la meilleure performance possible, mieux vaut être relâché. C’est donc une saine recherche de la performance comparée aux efforts passés crispés d’autrefois empreints de frustration.

Tout le monde vit dans la performance, non ? Par exemple une femme au foyer prend plaisir à réussir un bon gâteau. Il y a une phase de préparation, un léger stress lié à l’incertitude de ce que ça va donner et la satisfaction du résultat à partager avec d’autres personnes.

À part ça la famille va bien, le chat vieillit bien et mes amis me soutiennent dans mes projets. Les élèves de ma femme sont de plus en plus difficiles. Il suffit d’un ou deux dans une classe pour pourrir l’ambiance. Je la console en lui rappelant que dans son travail de professeur de français au primaire, elle n’est pas exposée au risque de licenciement pour restructuration comme dans les entreprises privées.

Ma femme a fait une belle fête pour ses 60 ans, contente d’avoir surmonté deux fois le cancer dans sa vie.

Ma mère ne décolère pas à mon sujet. Elle estime que mon comportement suite à l’affaire du blog a été impardonnable. Je lui ai envoyé un bouquet de fleurs pour son anniversaire des 89 ans en juillet avec une carte assez neutre où j’ai écrit que j’espérais qu’elle n’était plus aussi fâchée. C’était à la fois pour la féliciter, pour faire une tentative de renouer le contact, mais aussi pour me libérer de son emprise. C’était une façon de dire que je ne la crains plus et que j’en suis détaché. Mon fils lui a rendu visite en novembre. Elle a passé beaucoup de temps à vociférer à mon égard et curieusement à se plaindre de mon neveu-fayot à l’origine du tremblement de terre du blog en 2020. Alors qu’il venait tous les samedis après-midi chez sa grand-mère, c’est pratiquement terminé. Il a semble-t-il de nouveaux copains qui lui ont mis ça dans la tête.

Mon fils a changé de travail en se dirigeant vers une start-up utilisant l’intelligence artificielle pour le contrôle des frais.

Pour ce qui me concerne, le travail devient un lointain souvenir… J’aide régulièrement ma femme pour son travail, mais je me considère maintenant comme un préretraité. Encore 5 ans jusqu’à la retraite officielle. Je pense plusieurs fois chaque jour que j’ai la chance de pouvoir vivre de façon anticipée et en bonne santé cette vie de loisirs sans avoir d’inconvénients liés aux médicaments à faible dose. À mon âge, le bonheur est semble-t-il maximal, voir Devenir heureux en vieillissant

Cette année, j’ai vidé la cave en remplissant 17 sacs poubelle de 35 litres et chargé une fois la voiture pour la déchetterie. Mis à part une trousse de toilette artisanale d’une copine de ma femme jetée dans le feu de l’action, rien à regretter. Mes dossiers de candidatures sont passés à la trappe en quelques minutes. Plus besoin d’envoyer des lettres de candidatures, de se faire du souci pour les certificats de travail (en Suisse, c’est le principe du livret ouvrier, même pour les cadres). Plus de stress de se rendre au bureau en se demandant qui sera le prochain sur la liste des licenciements (mon quotidien chez Colt).

On a aussi passé de bonnes vacances cette année, Vacances à Paris sur mer , Vacances à Casalzuigno et Vacances à Budapest ainsi qu’à Vals.

Mon rétablissement depuis 2014 est à mon avis un petit miracle ou le fruit d’efforts bien ciblés. Question de point de vue.

Pourvu que ça dure encore un peu !

Blog·Vacances

Vacances à Budapest

C’est reparti pour quelques jours de vacances, cette fois-ci en Hongrie, pays que nous n’avons pour l’instant pas encore visité. L’inspiration vient de notre récent voyage en train à Vienne, plus particulièrement le retour en train couchette de nuit. C’était confortable, pratique et écologique. Donc nous retentons l’expérience, Budapest n’étant qu’à 2h40 plus loin que Vienne.

Les hôtels ne m’ont pas inspiré. La location d’appartement semble plus intéressante. C’est donc sur AirBNB que nous avons choisi notre hébergement.

Le voyage commence un dimanche soir. Aucun stress, mis à part la crainte d’être trop à l’étroit dans la cabine. Un petit verre au bistrot de la gare de Zurich en attendant le départ. C’est l’occasion de faire un compliment à ma femme. Habillée sportivement, mais élégamment, elle ne fait pas ses 60 ans!

Le lit-couchette fait à peu près ma taille. Ça ira. C’est ma femme qui se colle la couchette du haut, étant donné qu’elle est plus courte. Voyage de nuit, sans stress, réveil à Bludenz, Linz, Salzburg. Petit déjeuner servi en cabine. Arrivée de bonne humeur et reposés à Budapest avec un peu de retard. Impressionnant de voir autant d’éoliennes en chemin!

En attendant de pouvoir emménager dans notre AirBNB, nous laissons nos bagages à la consigne de la très belle gare. Passage obligé au bureau de change, étant donné que la monnaie locale est le florin. Surprenant de recevoir des billets de 10000 florins. On se croirait au Monopoly!

Cappucino dans un café-boulangerie puis repas de midi dans un restaurant-take away vietnamien. Le contraste avec par exemple la gare de Lyon à Paris est saisissant. Peu de monde dans les rues de la gare de Budapest et presque pas de restaurants. Le coût des consommations et des repas est un peu plus de la moitié de ce que nous avons l’habitude de payer en Suisse.

Nous pouvons emménager au AirBNB vers 13h30. C’est parfait, on peut se reposer avant de repartir. L’appartement est exactement comme décrit dans l’annonce, spacieux, propre, chaleureux avec du bois, du cuir et un peu de métal. C’est un loft avec mezzanine. Excellent rapport qualité-prix comparé à un hôtel!

Comme nous sommes près du Danube, nous commençons par une promenade. Là aussi, peu de monde, mais de la misère à laquelle nous ne sommes pas habitués en Suisse, des SDFs. Le centre-ville n’est apparemment pas sur notre route…Beaucoup de bâtiments de bureaux le long du Danube.

Finalement, nous décidons de prendre les transports en commun afin de visiter le quartier du château de Buda. C’est le crépuscule. Le parlement est magnifiquement illuminé, ce qui nous motive à faire une petite croisière sur le Danube le lendemain soir à la même heure.

Mardi, démarrage en douceur. Après une halte à un des nombreux cafés de Budapest, nous décidons de faire le tour de la ville en bus touristique. Cette visite terminée, nous flânons au centre-ville avant de monter sur le bateau-croisière.

Le moment est parfait, juste à la tombée de la nuit. Les monuments sont éclairés de différentes couleurs, c’est tout simplement magnifique. J’ai déjà vu pas mal de choses dans ma vie, mais là, c’est l’émerveillement!

C’est finalement à l’appartement que nous mangeons ce soir, ma femme étant peut-être bouleversée par l’émotion.

Mercredi, petit tour d’entraînement au chant le long du Danube, situé à 300 mètres de notre appartement, avant de repartir vers le musée national hongrois. On peut y voir des costumes et accessoires à travers les époques. À l’extérieur, une exposition de femmes en costumes.

En début d’après-midi, nous prenons encore une fois le bateau sur le Danube, puisque c’est compris dans le forfait du bus touristique. Rien à voir avec la magie du soir précédent!

Notre prochaine étape, ce sont les bains Gellert. En Suisse, nous avons accès à des bains thermaux près de chez nous. C’est donc plutôt la visite de l’installation et du café qui nous intéresse. Pas de café à Gellert, mais c’est possible aux bains Ruda, à dix minutes à pied.

La soirée se termine à un restaurant typique hongrois, mais tout sans gluten. Retour à pied.

Les magasins du centre-ville ne sont pas particulièrement originaux. Les grandes marques internationales occupent le terrain, avec bien entendu de multiples magasins de souvenirs vendant partout les mêmes choses.

Jeudi visite de la synagogue de Budapest, la plus grande d’Europe et la deuxième plus grande au monde après celle de New York.

On nous donne une Kippa en carton qui a de la peine à tenir sur mon crâne dépourvu de cheveux.

À l’extérieur, on peut voir un arbre en métal commémoratif. Nous apprenons au passage que Tony Curtis était est juif hongrois et que sa fondation a permis la reconstruction de la grande synagogue de Budapest.

Repas de midi dans un restaurant hongrois proche de la synagogue. Grosses portions…

Vendredi dernier jour de vacances. Nous retournons au grand marché couvert pour faire le plein de paprika. C’est présenté dans de jolies boîtes. Le petit cadeau de Noël idéal de ma femme à ses nombreuses amies.

Nous voulons déposer nos bagages à la gare, mais là consigne est pleine. Une recherche Google nous permet de laisser nos valises à un hôtel voisin.

Déjeuner sur un des rares bateaux restaurants. Pas mal de bateaux de croisière sur le Danube, courte et longue distance.

Nos vacances se terminent par la visite du musée Ludwig. Ouille ouille… Sans vouloir être méchants, c’est le plus mauvais musée que nous n’ayons jamais vu…

Retour à pied à la gare. Aucun stress de risquer de rater le départ prévu à 20h40. Pour s’occuper, je joue du piano dans le hall de la gare, content d’avoir pris une partition de Boogie Woogie.

Le train couchette part à l’heure. Le contrôleur nous notifie que le petit déjeuner sera servi à 7h, après le passage de la police des frontières suisse.

Loisirs·Tennis·Vacances

Vacances à Casalzuigno

Comme tous les ans, nous passons une petite semaine de vacances d’été à Casalzuigno, près du lac Majeur.

Déjà deux articles ont été publiés à ce sujet sur ce blog, https://allesroger.blog/2019/08/07/vacances-a-la-marianne/ en août 2019 et https://allesroger.blog/2019/07/21/je-naime-pas-aller-en-vacances/ en juillet 2019, juste avant de partir.

Cette année, mon ami Alain dispose de tous les trois étages. Le plan d’occupation de la maison prévoyait la présence d’une de ses amies thérapeute de couple, ainsi que de sa fille. Elle s’est malheureusement désistée. Dommage, c’est une championne de la cuisine, plus particulièrement arabe et c’est une personne agréable.

La compagne d’Alain a invité la directrice de son école, vivant en couple de famille recomposée avec deux garçons, ainsi que ses deux filles. L’une est arrivée en décapotable deux places conduite par son ami, un riche héritier.

Je craignais un peu de me taper des discussions interminables de profs, étant donné que ma propre femme est elle aussi enseignante à l’école primaire. C’était assez inévitable, mais ça n’a pas pris trop de place. Ouf!

Autre bémol, les deux filles ont été présentées comme assez difficiles à vivre au quotidien. On s’était préparés au pire, mais c’est resté plutôt dans le domaine du folklorique!

Nous sommes arrivés en milieu d’après-midi sous une chaleur accablante, culminant à 39 degrés à l’ombre vers 18h ce jour là. Petit tour à Laveno en attendant le retour de mon ami. C’est toujours étonnant de voir si peu de monde dans cette jolie ville au bord du lac Majeur.

En entrant dans la cuisine de la maison de vacances, première surprise, les sacs poubelles ont des puces!

Gros naïf, j’imagine que ce sont de vrais puces…

On est les premiers invités arrivés sur place. Le reste de la smala arrive progressivement les prochains jours. Ça nous laisse le temps de prendre tranquillement nos marques.

Ma nouvelle routine quotidienne commence par un tour de chant… ceci après m’être réveillé en moyenne vers 4h du matin… J’écoute un enregistrement de cours de chant avec mon nouveau coach en me promenant dans le quartier. Pour commencer dans la forêt voisine.

J’avais pris mon équipement de tennis, histoire de m’entraîner au service vers 8h sur le court de tennis d’un village situé à 7 km, Cittiglio. Fort heureusement d’ailleurs, étant donné qu’il s’est révélé qu’un des deux garçons du couple d’amis de la copine d’Alain est également passionné de ce magnifique sport!

L’entraînement de tennis a vite fait partie de cette routine quotidienne. On est partis en général vers 7h40, parfois plus tôt. À deux occasions, j’ai pris un cours de tennis avec un moniteur.

Ensuite, nous sommes généralement allés avec ma femme au lac à Porto Valtravaglia, environ à 20 km de la maison de vacances. Le passage au bistrot m’a pris plus de temps que la baignade…! Il faut dire que les Italiens servent des chips, des olives, des cacahuètes en accompagnement de la bière, et ceci gratuitement!

La routine quotidienne continue avec une sieste d’une bonne heure. Comme je me réveille très tôt, c’est important de profiter de récupérer du sommeil en journée. J’ai essayé d’éviter ou de limiter la sieste pour dormir davantage la nuit, mais ça ne marche pas.

Cette année, j’ai attentivement fait le tour du quartier pour découvrir et vivre ce qui se passe tout près de la maison de vacances. Pourquoi repartir à Milan voir les mêmes magasins qu’à Zurich, alors qu’on peut s’immerger dans la culture locale à quelques centaines de mètres?

Ce qui m’a bien plu, c’est une phrase dans le bistrot où j’ai pris un-deux cappucino-cappucini (le mot au pluriel est dans le Wiktionnaire, mais pas valable au Scrabble…)

Ce que tu n’as jamais vu, tu le trouveras là où tu n’a jamais été…!

Le tour du quartier, c’est aussi la ronde des chiens de garde.

Le tennis matinal nous a permis de voir le Mont Rose depuis Cittiglio avec clarté, en vérifiant bien le sommet avec l’appli Peak Finder. En allemand, c’est la Dufourspitze, un nom un brin moins romantique….

Autre point culminant, l’anniversaire des 60 ans de ma femme, très heureuse d’avoir survécu à deux cancers.

Je termine cet article de blog en relisant les points qui me stressaient en 2019. Fini l’ennui, mes journées sont bien occupées, même en me levant tôt et sans pouvoir jouer au piano en vacances. D’être en groupe ne me stresse plus. Je suis de nouveau moi-même, avec mes lubies, ma spontanéité et mon énergie. Je raconte volontiers les détails de mon dernier travail intéressant, sans regretter que ce soit fini.

Le chant, c’est comme si j’emportais mon piano avec moi. Les écouteurs Bluetooth tiennent dans une petite boîte bleue.

Le tennis à Cittiglio était une expérience fantastique. Ce sera l’objet d’un article de blog isolé, en accord avec mon cher nouveau jeune partenaire et son père.

Blog·Développement personnel·Schizophrénie

Mon HP a fêté ses 150 ans

L’HP, c’est l’hôpital psychiatrique pour les lecteurs non initiés… Hier, « mon » HP favori (comme si on pouvait choisir son HP lorsqu’on est interné de force…) a fêté ses 150 ans d’existence. Le programme était alléchant: des stands, des visites guidées, des jeux et une grande roue. Tout ou presque était gratuit.

L’HP se situe sur le site de Königsfelden , une très belle église où ont maintenant lieu des spectacles, comme celui auquel j’avais assisté la semaine précédente, Gib mir die Hand. J’ai calculé avoir passé pas loin de 9 mois au total dans cet hôpital, l’équivalent d’une grossesse, quoi…

Mon état d’esprit hier, c’était de venir pour fêter, oui de fêter mon rétablissement presque miraculeux, d’apprécier de revenir en touriste en cet endroit chargé en émotions négatives, de me fondre dans la masse des visiteurs la plupart complètement déconnectés de cet univers psychiatrique.

La fête a déjà commencé lors du voyage en train. Certains endroits du trajet Dietikon – Brugg sont magnifiques, en particulier le Wasserschloss, le château d’eau de la suisse, où la Reuss (qui passe auparavant par mon village), l’Aare et la Limmat se rejoignent. Magnifique, oui, mais chargés en émotions. Pendant une à deux années, je souhaitais me suicider de désespoir à cet endroit en posant ma tête sur le rail. Techniquement parlant, c’est plus difficile qu’on croit, mais j’avais étudié ça en détail. Mais bon, revenons à la fête…

Les Suisses savent très bien organiser des fêtes. L’attraction principale était … un jeu de piste. Voici le plan du site. Il fallait trouver un mot composé de plusieurs lettres et syllabes dont la solution se trouvait sur les différents stands. La solution était Zeitreise, voyage dans le temps.

J’ai commencé par déjeuner au restaurant de l’HP. Comme patient, j’étais confiné dans les bâtiments où le repas est préparé par les services centraux de restauration. Repas au bar à salades, crevettes sauce cocktail comprises.

On voit d’ailleurs l’église depuis le restaurant.

Une fois le repas terminé, je me dirige vers la grande roue, assez imposante sur le site!

C’est la première fois de ma vie que je suis monté sur une grande roue. Quand on a été longtemps suicidaire, l’élévation fait remonter des angoisses de passer à l’acte de façon impulsive, d’autant que les cabines de cette grande roue n’étaient pas sécurisées. Je me détends en prenant le site en photo et en faisant quelques grimaces prises en selfie.

On voit bien le labyrinthe où avait traditionnellement lieu la fête du solstice d’hiver, ainsi que les jardins.

Prochaine étape, visite guidée d’une station, en l’occurence une nouvelle station réservées aux troubles des personnes de plus de 65 ans, dénommée Sophia, la sagesse, la qualité unanimement reconnue lorsqu’on vieillit. En fait, c’est une station réservée aux assurés des caisses maladie ayant un contrat semi-privé ou privé. J’ai un contrat de division commune. Etant donné mon diagnostic de schizophrénie, la caisse refuse catégoriquement un changement de contrat. Par contre, je pourrais aller dans une station semi-privée ou privée en payant le supplément de ma poche.

J’ai profité de cette visite pour parler avec la responsable du salon de fitness, histoire de voir si mon programme d’entraînement de musculation est bien adapté, ainsi que d’anticiper l’évolution des prochaines années.

Ensuite, je me concentre sur le jeu de piste. J’en profite pour poser quelques questions sur les stands. Par exemple pourquoi les Français et les Suisses romands ont des pair-aidants dans les HP, alors qu’en Suisse alémanique, ce rôle est complètement occulté. Personne ne le sait!!! La seule réponse, c’est qu’en Suisse, le fédéralisme permet ce genre de différences.

Jeu de dés au stand des ressources humaines, où j’égalise le record du jour et je gagne un bon d’achat de 5 francs. Le personnel est partout tellement aimable qu’on aurait envie de passer du temps à l’HP juste pour le plaisir!

Je me dirige vers le point de rendez-vous pour la prochaine visite, celle de la station de prise en charge d’urgence. En attendant, je discute avec une psychologue connaissant la pathologie de schizophrénie. Le sujet qui m’intéresse, c’est de savoir ce qu’elle pense de cet article écrit récemment sur le site Web de la Roue.

C’est une allemande, donc le français est un no-go, mais évidemment, elle maîtrise l’anglais, ce qui est utile, puisque la traduction automatique de l’article en allemand est curieusement un fiasco. Très attentive, elle juge l’article très bien, structuré et pragmatique.

J’en profite pour lui demander son avis sur notre forum d’entraide pour schizophrènes en général, plus particulièrement sur le fait que certains croient que c’est un frein à leur intégration irl dans la vie réelle. Comme moi, elle pense que l’un n’empêche pas l’autre, du moment qu’on ne passe pas tout son temps sur le forum.

Pendant la visite de la station de prise en charge d’urgence, j’en profite pour parler avec le psychiatre. Ce qui me préoccupe, c’est le niveau d’aripiprazole dans mon sang, voir dans Google « aripiprazole blood levels ». Mon niveau est de l’ordre de grandeur de 30 ng/ml, alors que le laboratoire indique 110 à 250 ng/ml comme le niveau normal, c’est même 150 à 500 ng/ml pour le laboratoire suisse.

Je crains qu’en cas d’accident, la police me fasse une prise de sang et interprète le niveau dans le sang comme un signe que je ne prends plus mon médicament, l’Abilify.

Le psychiatre m’explique que l’essentiel, c’est l’effet du neuroleptique au niveau du cerveau et que oui, il soit possible que mon foie ou mes reins fonctionnent bien et expliquent ce niveau.

Autres questions: y a-t-il encore des chats dans les stations? Oui, selon un soignant, mais pas partout, ça dépend de la pathologie des patients. Est-ce que les chambres d’isolation sont toujours peintes en fuchsia, couleur paraît-il choisie pour calmer les psychotiques les plus excités? Apparemment, elles sont grises crème maintenant. La nouvelle mode de la psychiatrie, quoi….

Je finis ma visite par le stand de religion. Ils proposent de choisir une citation, puis de marcher dans le labyrinthe en concentrant ses pensées dessus. Je choisis « Le bonheur ne se reconnaît pas avec la tête, mais avec le coeur ».

Avant de commencer mon tour, j’explique à la dame responsable du stand qu’habituellement, je ne crois pas en Dieu, mais qu’en psychose, je suis non seulement convaincu de son existence, mais je me prends pour Jésus-Christ sauveur de l’humanité, en précisant que ce genre d’idées est répandu chez les patients en crise.

Elle est un peu dépassée et me remet symboliquement une petite boîte de sel. D’autres personnes arrivent au stand et je termine mon tour avant de me diriger vers la gare de Brugg.

J’aurais pu ramener d’autres souvenirs, un parapluie estampillé PDAG, une bouteille en plastique, etc… mais non, je ne vois pas l’intérêt de me charger de ce genre d’accessoires.

C’est avec une certaine fatigue émotionnelle que je termine cette journée en jouant un peu au piano chez moi.

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Vacances à Paris sur mer

C’est encore une idée de ma femme. Visiter Paris, fait rêver le monde entier, mais attention au Paris Shokogun, ce trouble entraînant une forte déception pouvant aller jusqu’à la dépression…!

Choisir un hôtel à Paris? J’ai essayé de trouver un hôtel où les clients peuvent jouer au piano, histoire de garder le rythme. C’est possible, mais on tape dans la catégorie cinq étoiles. Restons raisonnables.

On trouve près de 1’000 hôtels sur Paris, mais le design des chambres semble être standardisé. Le pari de l’originalité est peut-être trop risqué pour les hôteliers. Je crois avoir trouvé la perle rare avec l’hôtel OFF Paris Seine. Pas de piano, mais une vue sur la Seine depuis la chambre. Ça nous rappellera nos croisières en Méditerranée et en Mer Noire. En prime, cet hôtel se situe assez près de la Gare de Lyon, où arrivera notre TGV.

Je choisis de réserver le TGV au départ de Mulhouse, en prenant d’abord le TER, puisque le TGV direct Bâle-Paris est beaucoup plus cher.

Le voyage aller se passe très bien. Pause café dans le wagon restaurant de l’EuroCity Olten-Bâle, petite bière à Bâle, essais de piano à Mulhouse (les grandes gares françaises ont remis les pianos électroniques en place avec la fin des mesures anti-COVID), Internet par le WLAN du train.

Après avoir mangé copieusement dans un petit fast-food turc, nous nous dirigeons vers l’hôtel. Bientôt arrivés sur le pont sur la Seine, nous voyons l’hôtel, mais également une péniche discothèque juste en face. L’hôtel est vraiment situé directement sur la Seine, avec une passerelle pour y accéder, ainsi qu’une bouée de sauvetage…!

La vue depuis la chambre est tout simplement magique. La Seine est à moins de 2 mètres de notre fenêtre! Les lumières colorées des bateaux-péniche animent le décor.

Seul bémol, à 2h du matin, j’entends le boom-boom de la discothèque… Les tampons anti-bruit ne servent à rien… Je me rends à la réception, où on m’informe que le samedi et le dimanche soir, les « after party » durent jusqu’à 4h du matin… Leurs tampons anti-bruit ne sont pas meilleurs et je me résouds à prendre un peu de quétiapine pour dormir.

Bien reposés, nous entamons notre première journée de visite à Paris en ce lundi de Pâques. Le Louvre est une de nos priorités. Nous avons réservé les billets en ligne, conscients de la forte demande à ce moment-là. L’accès est rapide. Ma femme se laisse complètement happer par le marketing du musée et se précipite vers la salle où la Joconde est exposée et chacun peut faire SA photo après avoir attendu patiemment.

Beaucoup de peintures italiennes, pas vraiment notre goût, mais nous découvrons avec plaisir les objets d’Océanie, plus précisément de l’Ile de Pâques, de circonstance en ce week-end pascal.

Retour à l’hôtel par la rue Saint-Honoré où se trouvent les magasins d’habits de luxe. Sieste d’une petite heure, comme d’habitude à la maison, avant de repartir pour le Jardin des Plantes, situé à 400 m de l’hôtel.

C’est la saison des tulipes, le jardin est très agréable à visiter. Comme il nous reste un peu de temps, nous prenons des billets pour visiter la ménagerie. Beaucoup d’espèces que nous n’avions jamais vues, des conditions de « détention » apparemment acceptables. Le plus spectaculaire était de voir le léopard des neiges.

Rendez-vous pour le repas du soir à une brasserie près de la Gare de Lyon avec mirage, mon co-administrateur du forum d’entraide La Roue et sa copine. Le serveur est assez âgé et nous titille un peu en raison de notre accent non parisien. Surprise, nous découvrons qu’il travaille de jour comme thérapeute cognitivo-comportemental et fait des extras le soir comme serveur pour se changer les idées.

Le lendemain, visite du musée Marmottan. Ma femme adore les impressionistes. En fait, le trajet passe par la porte d’Auteuil, tout près de Roland Garros, temple du tennis français ä l’international. Difficile de résister… une petite visite est prévue au retour!

Le musée Marmottan abrite des tableaux de Berthe Morisod et de Claude Monet. Mais ce qui retient le plus mon attention, c’est l’épée dédiée au mime Marceau, en référence à son personnage Bip, mon surnom sur le forum d’entraide La Roue.

Retour à la porte d’Auteuil. La seule chose à visiter à Roland Garros en ce moment est la boutique. Tout le reste est inaccessible en raison des travaux de rénovation. Peu d’articles. En face se situent les jardins de la porte d’Auteuil. L’accès est gratuit, très peu de monde. Promenade dans les serres exotiques, dont une a été réaménagée en court de tennis, le court Simmone Matthieu.

Retour à l’hôtel en bus, d’abord via le périphérique intérieur, puis d’Ouest en Est avec la ligne 63, qui nous amène directement à la Gare Saint-Lazare, à deux pas de notre hòtel.

Le temps de recharger les batteries de téléphone, nous repartons vers la place des Vosges, en ayant l’intention de rentrer par le Canal Saint-Martin. Visite gratuite de la maison de Victor Hugo. Tour de la place des Vosges en admiration devant les tableaux dans les différentes galeries…

Direction la Bastille, puis la Seine. Le canal Saint-Martin nous est surtout connu depuis le confinement… En effet, des images ont été montrées à la télé où les Parisiens profitaient de leur nouvelle liberté sur les berges du canal.

Il existe un canal souterrain permettant de passer de la Villette à la Seine. C’est fascinant de découvrir le tourisme fluvial à Paris sur mer!

Rendez-vous à un restaurant spécialisé dans les fruits de mer à la Gare de Lyon avec mon fidèle ami d’enfance et d’école d’ingénieur. C’est assez difficile de trouver un endroit en Suisse alémanique où commander un plateau de fruits de mer et les prix sont parfois exhorbitants Le bar de la brasserie Lipp à Zurich facture l’huitre à l’unité, c’est 7 euros pièce…!

Une nouvelle journée commence par la visite de l’exposition Machu Picchu au Trocadéro. Départ en bus, en longeant la Seine. Etonnant d’y voir si peu de monde à 9h30. Magnifique vue sur la Tour Eiffel en montant les marches du Trocadéro.

L’exposition est très bien faite. Mon ami allemand et partenaire de tennis en Suisse est en train d’arriver à Paris pour nous rejoindre. C’est Rue des Rosiers que nous avons décidé de lui donner rendez-vous, le dernier point sur la « To Do » liste de ma femme.

La spécialité culinaire de la Rue des Rosiers, ce sont les falafels. Intéressant pour moi, puisque sans gluten, mais la file d’attente devant les échoppes est décourageante. J’avais repéré une brasserie sur notre route, Les Philosophes, avec des possibilités de menu variées et un cadre enchanteur.

Difficile de trouver une place en terrasse, mais sur un coup de chance, nous y arrivons. Pendant ce temps, mon ami réussit à surmonter les péripéties de la circulation sur le réseau de la RATP et découvre le menu, assez fourni mais écrit en caractères minuscules.

Le souci des billets pour touristes de la RATP, c’est que les tickets à bande magnétique sont facilement démagnétisés lorsqu’ils sont en contact avec un smartphone ou même une carte de crédit.

Excellent repas pour un prix raisonnable. Les commentaires de Google décrivant Les Philosophes comme une des meilleures brasseries de Paris sont justifiés. Le service est un peu long, mais nous ne sommes pas pressés.

Notre serveur a un rythme de vie intéressant. Il travaille trois jours pendant 11 heures, mercredi, jeudi et vendredi, ce qui lui permet de passer du temps avec sa famille. Nous voilà rassurés au sujet de son possible surmenage. Il a suivi une formation dans un cirque, ce qui explique son impressionnante dextérité.

Après une excellente glace artisanale, nous rentrons à pied à l’hôtel via l’Ile Saint-Louis. C’est l’occasion de longer la Seine. Dolce vita à la française. À un endroit, une salle de danse en plein air permet à quelques couples de danser sur des musiques variées. Les bords de Seine sont fleuris. L’ambiance est relax.

Après une halte à l’hôtel, nous repartons pour le Café de Flore, endroit mythique de Paris sur le Boulevard Saint-Germain. Les prix sont prohibitifs, certains vins sont affichés à 1’000 francs la bouteille. La décoration à l’intérieur est décevante, mais nous avons choisi comme la plupart des clients de nous asseoir à la terrasse.

Pour manger, nous avons repéré un restaurant coréen à proximité. Celui-ci est fermé. Des files d’attente se forment à d’autres restaurants. Mieux vaut continuer notre chemin en direction de l’hôtel. Coup de chance, un stand de rue de boissons et nourriture antillaises propose des choses originales, dont du boudin antillais.

C’est bientôt l’heure du grand débat télévisé présidentiel de l’entre deux-tours Macron – Le Pen. J’écoute d’une oreille, en attendant d’être à l’hôtel. Ce débat durera au moins 2 heures et demie, mais je ne veux pas en rater une miette.

Le lendemain, je pars visiter le Jardin du Luxembourg, où se trouvent quatre courts de tennis. C’est fascinant de voir des courts à cet endroit, en plein Paris. Le prix est abordable, 120 euros pour 10 tickets.

Ensuite, les choses se gâtent un peu pour moi. Le soir, nous avons prévu d’aller au Lido pour voir le spectacle. Mais progressivement, je ne me sens pas bien. J’ai une barre au ventre. Mon corps se met en mode de survie et nous rentrons le lendemain matin en train à la maison.

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L’année 2021 en rétrospective

Disons-le tout net: ça fait huit ans que je ne me suis plus senti aussi bien!

Depuis que j’ai dû arrêter de travailler pour Colt début 2014, j’ai dû faire face à pas mal de grosses difficultés. Au désespoir entretenu par l’incertitude succède maintenant une vie de préretraité s’occupant avec des loisirs intéressants.

Je prends conscience de la finitude de mon existence et j’entends bien profiter du temps qu’il me reste!

En complément du soutien de ma famille et de mes amis, j’ai décidé de faire appel à une coach de vie.

Cette prise de contact est le fruit du hasard. En fait, j’avais acheté début janvier 2021 une formation assez chère pour créer un blog-business. J’étais à la recherche d’une idée de thème de blog et je pensais peut-être faire un blog sur le vin avec mon ami Patrice.

J’ai d’abord voulu améliorer ma relation avec ma mère, au point mort suite à l’article de blog sur la mort de mon père. Les séances de coaching se sont d’abord enchaînées sans trop de résultat. Les discussions se sont étendues aux situations de vie en général. Ma coach ne me ménage pas, mais son approche structurée correspond à mes besoins.

Autre facteur d’amélioration: le tennis. J’ai timidement recommencé il y a plus de quatre ans avec de gros soucis de coordination. L’objectif est maintenant devenu de réintégrer l’équipe d’Interclub de Bremgarten, que j’ai dû quitter en 2014 en raison de mes problèmes de santé, en essayant d’atteindre à moyen terme le classement R7 (environ 30/2 en France).

J’ai actuellement deux coachs de tennis. Je reste fidèle à Jarda, mon coach de Bad Schinznach, mais pour la technique, c’est Flo de la TAD (Tennis Academy Dedial) qui s’en occupe essentiellement. À peine âgé de 20 ans, Flo a déjà une expérience exceptionnelle du tennis. Au moment où j’écris, Flo doit malheureusement faire une pause pour se rétablir d’une blessure à l’épaule. La TAD coûte une blinde, mais les méthodes d’entraînement sont au top, aussi bien didactiques qu’au niveau des équipements utilisés.

Voilà Flo avec à la Rafa Nadal Academy, où il a passé deux années à s’entraîner pour essayer de rentrer sur le circuit professionnel de l’ATP.

Le piano est presque devenu aussi important que le tennis. Là aussi, j’ai deux jeunes profs, une franco-israélienne habitant près de Tel-Aviv et une franco-suisse habitant en France. Avec la seconde, on travaille des morceaux chant + piano. J’avais commencé l’année avec ma prof de piano de l’école de musique de Bremgarten, mais j’ai suspendu les cours en août en raison d’une discussion anti-vaccin.

À priori, ça peut paraître étrange de prendre des cours de piano par Zoom, mais en pratique, ça marche très bien. Lorsque je joue, je mets en marche la seconde caméra fixée sur un trépied pour que les profs puissent voir mes mains.

Je suis très content de ces cours. Malgré mes légers problèmes de mémoire, j’arrive à progresser. Il semble que la mémoire musicale soit moins affectée. Je prends plaisir à me concentrer pendant deux mois sur un nouveau morceau, motivé par des techniques d’apprentissage avancées.

Autre élément important en 2021: le lancement d’un forum pour schizophrènes. Début septembre, le docteur Dupagne (DDD) annonce la fermeture du forum Atoute, prévue pour fin février 2022. Ce forum m’a beaucoup apporté par les discussions, les vidéos de nouvelles musiques, les contacts que j’ai pu établir. DDD ne souhaite pas léguer son forum à une autre personne, mais a encouragé les membres à s’organiser pour monter quelque chose de neuf.

Je n’ai pas hésité à lancer un nouveau forum. Cette initiative m’a permis d’utiliser mon expérience en entreprise, ainsi que mes connaissances en création de site WordPress. L’ambiance était tendue au bout de trois mois en raison de disputes avec le modérateur du forum « Arrêter l’alcool », mais ça s’est arrangé avec son départ.

Globalement, je suis très satisfait de ma vie actuelle. J’ai appris cette année à mieux comprendre ce qui me convient et à éviter le reste. J’ai par exemple décidé d’arrêter le ski de piste. C’est trop risqué étant donné mon manque de maîtrise technique. Une chute pourrait être fatale pour la suite de ma « carrière » au tennis. Ça ne nous empêche pas de faire quelques excursions à la montagne avec ma femme.

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Vacances à Vienne

C’est notre premier voyage à Vienne, depuis un moment sur notre bucket list!

Très peu de préparation, mis à part le voyage en train et le choix stratégique de l’hôtel. Ma femme voulait absolument faire de beaux rêves dans le quartier Hundertwasser. Initialement, nous y avons réservé une chambre dans un hôtel assez élégant, mais il a été fermé pour cause de COVID, plus exactement parce qu’il n’y avait pas assez de clients.

Départ de Zufikon en train dimanche matin, retour en train de nuit jeudi soir. Petite surprise au réveil… en vérifiant les horaires, je m’aperçois que le trajet entre Bludenz et Sankt Anton est interrompu en raison d’un risque d’éboulement… Des bus de remplacement sont prévus, mais la correspondance à Innsbruck est compromise.

Effectivement, trois bus nous attendent à Bludenz, mais c’est trop peu, et nous devons rester debouts. Le stress fait que je ne mets pas immédiatement mon masque dans le bus, et voilà qu’une femme d’à peu près de mon âge me réprimande. Là, je m’énerve et lui touche légèrement l’épaule, ce à quoi elle réagit en m’accusant littéralement de harcèlement sexuel (an allemand sexuelle Belästigung). Aussi sec, je lui demande si elle frustrée de quelque chose… Elle arrête de discuter pour lire un livre sur les dysfonctionnements hormonaux des hommes… Vive l’aventure!

Petit pique-nique dans le train, photo amusante d’un volcan autrichien en route, puis changement à Innsbruck.

Enfin dans l’ambiance autrichienne, avec une boutique de Speck et une vendeuse en costume folklorique. C’est le moment de surfer sur Internet afin d’acheter des cartes journalières de transports en commun. Aïe, j’oublie que mon Hotspot ne fonctionne pas à l’étranger. Un problème à régler au retour avec l’assistance HTC, vu qu’il faut scanner la facture d’achat comme justificatif.

Mon smartphone marche d’ailleurs très mal. J’appelle le support de mon opérateur, UPC. La première assistante me dit qu’elle m’entend mal… Je prends le smartphone de ma femme pour les rappeler. Le deuxième assistant essaie de me remballer en me proposant de m’envoyer une nouvelle carte SIM… Sur ce, je le menace de donner un 1 sur 10 à l’enquête de satisfaction envoyée systématiquement après ce genre d’appels. La menace fonctionne à fond. Il me conseille de mettre mon smartphone en mode avion, puis de le redémarrer, et ça marche…! Dans la foulée, il me propose de passer chez UPC pour le smartphone de ma femme, ce que nous acceptons de faire, en faisant une petite économie au passage.

La nouvelle du jour tombe juste après, c’est la confirmation de Dominique Dupagne d’accepter de collaborer au projet de nouveau forum pour schizophrènes et autres pathologies. Ce médecin généraliste maintenant à la retraite a mis en place un forum de discussion pluraliste et bienveillant qui m’a apporté beaucoup durant les dernières années. Suite à l’annonce de fermeture de ce forum, j’ai décidé d’en monter un autre, La Roue, avec un site web-blog en plus.

Au bout de 11 heures de train au lieu de 9 heures prévues initialement, nous arrions enfin à Vienne. Surprise, depuis le 1er octobre, les masques FFP2 sont obligatoires dans la gare et pour entrer dans les magasins de commerce alimentaire. La règle d’accès aux restaurants et bars est la 2.5G, c’est à dire Geimpft, Genesen, Getestet mit PCR. Les tests antigènes rapides ne sont plus valables. Même pour acheter un petit pain dans une boulangerie, il faut un masque FFP2!

L’hôtel se trouve à quatre stations de la gare centrale par la ligne U1. Il semble être très récent, check-in et check-out entièrement électroniques, mis à part la vérification des certificats de vaccination COVID. Le top, c’est la possibilité d’emprunter une guitare électrique à la réception. Un ampli Marshall est déjà installé dans la chambre! C’est mon ami Christian, ex-professeur de guitare et partenaire de tennis passionné qui serait content!

En route le lendemain pour cette première journée complète à Vienne. Le petit déjeuner à l’hôtel est correct, la décoration est amusante avec des vélos placés dans tous les sens et les guitares accrochées au mur.

L’hôtel se situe au bord du canal de dérivation du Danube. De là, on peut même aller en bateau à Bratislava, en Slovaquie. Après avoir acheté des masques FFP2 dans une pharmacie, nous nous dirigeons vers le quartier Hundertwasser. De passage à la Radetzkystrasse, j’écoute la célèbre marche de Strauss, conclusion du traditionnel concert du Nouvel An, que mes parents ainsi que mes beaux-parents écoutaient régulièrement.

Au bout d’un bon kilomètre, nous arrivons d’abord au musée Hundertwasser, encore fermé à cette heure, puis aux logements sociaux (eh oui!) de Hundertwasser. Peu de touristes à cette heure, mais des Français râleurs qui nous houspillent parce que nous prenons trop de temps pour faire des photos à la fontaine. Pas de chance pour eux, on n’est pas du genre à se laisser faire!

Petite pause café avant de repartir vers le musée. Les prix du café sont relativement onéreux, presque au niveau des prix en Suisse.

Ma femme est chargée de nous diriger avec la navigation Google et commence à s’en sortir pas mal. Quelques rues plus loin, nous arrivons au musée Hundertwasser. C’est gai, coloré, comme on imagine!

Repas de midi au café-restaurant du musée avec une belle table colorée. Le plat du jour est à 10 euros. La place n’est pas bourrée de monde, le contrôle des certificats de vaccination est basé sur la confiance…

Retour vers l’hôtel, étant donné que d’une, c’est sur le chemin de la gare où nous devons chercher les guides de réduction GetYourGuide et que de deux, la batterie de mon smartphone principal, de mon smartphone de secours, ainsi que de la batterie de secours sont vides… tout ça en une matinée…

À la gare, nous recevons immédiatement les documents GetYourGuide, mais je dois patienter un moment pour clarifier la commande de mon petit déjeuner sans gluten du train de nuit au retour. L’employé au guichet est assez peu professionnel, comparé au standard suisse. Pas son boulot… mais je le fais pour lui avec une recherche Google en tombant sur l’adresse e-mail de la société de catering qui s’occupe de ce genre de souhaits particuliers. Bon timing, il fallait le faire au minimum 72 heures avant le départ.

Etant donné l’heure tardive, la visite du château de Schönbrunn est compromise. Je propose à ma femme de visiter le musée des illusions à la place, mais elle refuse et insiste pour aller au château. Evidemment, peu de temps après, elle râle parce que nous n’aurons plus assez de temps… Il faut faire son expérience dans la vie…

Arrivés à 16h10, il ne nous reste plus qu’à visiter les jardins, qui ferment à 19h. Immenses allées..!

On se met d’accord pour manger à un restaurant japonais ce soir. Etonnant, Google en trouve un à l’orée du parc du château. Bof bof… oublions ce repas, notre fils cuisine beaucoup mieux!

Après une bonne nuit de repos dans notre excellente chambre d’hôtel, nous sommes prêts pour de nouvelles aventures. Première attraction de la journée: l’école d’équitation espagnole de Vienne, réputée pour ses étalons lippizans. Elle se trouve au centre-ville, que nous découvrons avec émerveillement, mais sans trop de temps pour les photos.

Ce sont des chevaux d’origine slovène, importés d’Espagne.

C’est en fait « seulement » à un entraînement que nous pouvons assister. Les spectacles ont lieu les dimanches et sont complets pour un mois. Restriction d’entrée aux 2G, c’est à dire vaccinés et guéris, entrée pas autorisée pour les testés, même pas avec un PCR…

L’ambiance est top, mais nous restons un peu sur notre faim quand à l’entraînement. Roooo… on est peut-être un peu gâtés, non…? Les chevaux marchent la plupart du temps au pas, presque pas de cabrioles.

Voici une photo de chevaux presque équivalents prise en extérieur.

En face de l’école d’équitation se trouve le musée Sisi (oui, avec un seul « s »!). Etant donnée l’affluence, nous décidons d’y aller en fin de journée. La priorité de ma femme, c’est maintenant de s’acheter des chaussures Paul Green chez Salamander. En prime, elle s’achète un bonnet assorti avec un pompon démontable pour le lavage en machine.

Retour à l’hôtel pour déposer les anciennes chaussures, recharger mon mobile (aïe) et déjeuner au petit restaurant vietnamien situé en face, notre nouvelle cantine.

Ensuite, nous nous rendons au musée des illusions, situé tout près de l’école d’équitation. Il est tout petit. Les premières attractions nous laissent un peu indifférents, mais les suivantes avec des possibilités de photos seront excellentes.

Aucune manipulation Photoshop! Mais aucune explication ici pour ne pas gâcher la magie…

De là, nous allons au musée Sisi. On nous stresse un peu à l’entrée en insistant sur le fait que le musée fermera ses portes dans une heure et demie. Beaucoup de vaisselle à voir pour commencer. Ensuite, visite des chambres du palais impérial. Je passe pas mal de temps sur mon smartphone, alors que ma femme est ébahie, vu que Sissi (ou Sisi) était l’idôle de sa mère.

Petite halte pour boire quleque chose avant d’attaquer la visite de la Ringstrasse. Elle mesure un peu plus de 5 kilomètres et a été créée au milieu du 19è siècle. Google Maps nous laisse en plan.. parce que la Ringstrasse ne s’appelle jamais comme ça à Vienne! Nous nous fixons un objectif sur la Ringstrasse, le Stubentor, en supposant que la ligne 2 du tramway continuera à suivre la Ringstrasse, ce qui fonctionne un bon moment.

La nuit tombe et nous retournons au café végétarien pour manger, avant de retourner à l’hôtel.

Une nouvelle journée commence avec la visite du château de Sissi à Schönbrunn au programme. Métro direct depuis notre hôtel, ligne 4, puis 600 mètres à pied.

Visite du château, ou plutôt du palais avec un audioguide, en français pour ma femme, en allemand pour moi. Pas de photos autorisées. Belles pièces avec du mobilier coloré et des miroirs en crystal.

Suite de la visite dans les jardins du château. Photo de ma femme avant qu’elle soit choquée par un appel de son cabinet médical au sujet d’un grain de beauté qui doit être opéré. Encore une tuile pour elle…

Prochaine étape, le zoo de Schönbrunn, qui se trouve dans le parc du château. C’est le plus vieux zoo du monde, fondé en 1752 et toujours resté en activité depuis. Autre particularité: il abrite des pandas, c’est un des 10 zoos en Europe à avoir des pandas.

Le safari photo commence… Mais ce sont incontestablement les ours qui me fascinent le plus. J’ai peut-être passé une demi-heure à les regarder! Je suis assez de ma photo!

Le zoo est beaucoup plus grand que j’imaginais. On y voit de tout…!

Les pandas sont plus difficiles à photographier correctement. Un des pandas vadrouille devant nous, mais ne prend pas la pose. C’est étonnant de voir si peu de spectateurs devant les pandas, moins d’une demi-douzaine en moyenne.

Nous finissons la visite avec les orang-outans. À la joie de ma femme, un de ces congénères se fait une cabane avec du papier qu’on leur a laissé pour qu’ils s’amusent. Pas de chance, mes accus sont vides, deux smartphones et un accu de rechange liquidés six heures, grrr…

Petit crochet au sortir du zoo par une immense serre où se trouvent des plantes exotiques.

Chocolat chaud dans le salon d’un bel hôtel avant de rentrer en métro et de dîner à un restaurant coréen situé près de l’hôtel, non sans avoir discuté longuement avec ma femme du fait que je passe trop de temps pour le forum et sur mon smartphone… Mais bon, elle angoisse de se faire charcuter…

Conseil de guerre pour savoir ce qu’on fera le lendemain. Ballade à Bratislava ou pas?

Réveil pour ce dernier jour de vacances. Une incursion en Slovaquie nous tente, mais nous estimons que nous ne voulons prendre aucun risque relativement aux procédures administratives de la COVID. C’est donc à Vienne que nous passons la journée.

D’abord, nous nous rendons au musée de l’Esperanto, où se situe également le musée des globes.

Ensuite, nous continuons notre route à pied vers un magasin d’habits pour hommes de grande taille, en nous étonnant de la beauté des monuments.

Bingo. Ce magasin propose un bon choix de chemises adaptées à ma morphologie. J’en achète trois, ainsi qu’un blouson molletoné.

Repas de midi dans un self, étant donné que ce n’est pas le quartier des restaurants. Prochaine étape: un café avec patisseries sans gluten. Pas de chance, ce café ne propose que quatre tables, toutes occupées. Nous continuons donc notre chemin en nous orientant vers un autre des innombrables cafés de Vienne.

Bientôt l’heure de rentrer au bercail… Dernier repas asiatique (eh oui, nous n’aurons jamais mangé dans un restaurant autrichien durant notre séjour…) avant de chercher les valises à l’hôtel et de prendre le train de nuit au départ de Vienne à 21h27.

Confort plutôt spartiate, mais une bonne nuit passée dans un lit assez grand pour moi, environ 2 mètres de long. Petit déjeuner servi à 6h30 en arrivant en Suisse.

Tout s’est bien passé. La prochaine fois, nous irons jusqu’à Budapest en train…!

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Vacances à Neuchâtel

Cette fois encore, c’est ma femme qui a proposé la destination de nos courtes vacances de printemps. Neuchâtel, c’est à seulement 140 kilomètres de notre domicile, mais ça dépayse et on peut y faire pas mal de choses.

Notre première destination est Murten (ou Morat en français). C’est une ville bilingue avec de jolies fortifications. Le parking est plutôt vide en cette saison. Nous commençons la visite en cherchant un take-away, restrictions COVID obligent. Le temps est plutôt frais, 8 degrés, ensoleillé, mais venteux, comme on peut le voir sur la photo du lac.

Les fortifications sont encore en très bon état et peuvent être visitées. Ma femme a le sourire!

Les commerces dits non-essentiels sont ouverts, ce qui rend la visite plus agréable. Après avoir fait le tour des fortifications, nous nous dirigeons vers Neuchâtel en essayant d’éviter de prendre la voie rapide.

Notre hôtel se situe près de la gare, située en hauteur du lac de Neuchâtel, le plus grand lac entièrement en Suisse. Précision importante: c’est un hôtel-restaurant. Les clients ont la possibilité d’être servis en salle le soir. On lit que certains visiteurs réservent une nuit à l’hôtel pour le plaisir d’aller au resto pendant cette période de semi-confinement. Nous avons réservé une chambre avec vue sur le lac. Comme il est presque 15h, nous pouvons déposer nos affaires et apprécier la vue.

Pas de stress pour ce premier jour. Nous décidons de faire un tour au lac, puis au centre-ville. J’y déniche un magasin vendant d’excellentes terrines de viande et de poisson, ce qui est difficile à trouver en Suisse alémanique. Ces souvenirs culinaires nous accompagneront pendant de nombreux mois.

Voici enfin le soir, avec le point culminant: notre premier repas au restaurant depuis presque six mois!

Je prends du vin neuchatelois au verre, ainsi qu’un steak tartare, accompagné de toasts de pain sans gluten. Un luxe!

Le soleil se couche pendant que le diner se termine. Vu les circonstances, nous avons presque l’impression de faire quelque chose d’interdit. En France, les restaurants sont à ce moment fermés et une affaire de diners clandestins est passée aux nouvelles télévisuelles.

Nous regagnons notre chambre en appréciant la vue nocturne sur la ville et le lac.

Réveil à une heure raisonnable pour prendre le petit déjeuner conforme aux « normes COVID », c’est à dire complètement emballé… Nous découvrons un peu tard qu’il était possible d’avoir du saumon fumé et de la charcuterie, mais ce sera pour le lendemain.

L’hôtel donne un carnet d’activités à ses clients avec des entrées gratuites ainsi qu’un Pass pour les transports en commun. Etonnant de voir le nombre et la diversité d’activités dans la région de Neuchâtel. On pourrait s’occuper toute une semaine!

Nous nous décidons pour visiter le musée d’ethnographie. Descente en funiculaire vers le lac, puis petit tour en bus. Le musée a une exposition temporaire sur les voyages, l’impact de la Suisse dans la colonisation de l’Afrique (si, si!) et… les masques…! Voici des masques du Lötschental, en Suisse.

La visite prend presque deux heures. On peut s’asseoir dans des imitations de cabine d’avion, sur des transats, dans des salles où des images défilent.

Après un repas à un take-away asiatique, nous profitons du balcon de l’hôtel avant de nous diriger vers le jardin botanique de Neuchâtel. Peu de plantes en fleurs en cette saison à mi-avril, mais la visite est agréable.

Nouveau repas du soir au restaurant de l’hôtel.

Le lendemain, nous retournons à notre domicile, après une visite prévue au Laténium, le plus grand musée archéologique de Suisse, situé dans un faubourg de Neuchâtel. Le musée attire davantage de visiteurs que le musée ethnographique, bien que le sujet soit un peu « poussièreux ».

À la sortie du musée se trouve un automate où on peut acheter du poisson du lac de Neuchâtel, de la bondelle, une sorte de truite de lac.

Le prochain objectif de visite est la presqu’île Saint-Pierre, où Jean-Jacques Rousseau a séjourné. Après être arrivés à un camping, nous nous rendons compte qu’il faudrait marcher une heure pour y arriver. Le temps est froid et venteux, avec une température ressentie de 6 degrés. Take-away au camping au bord du lac de Bienne. Court passage au centre-ville de Bienne puis retour à la maison.

Blog·Développement personnel·e-Concierge

Des nouvelles du blog-business

C’est par une publicité Facebook ou Instagram que je suis tombé mi-janvier sur la formation d’Olivier Roland pour devenir Blogueur Pro. Les premières vidéos m’ont fasciné. Découvrir l’éco-système d’un blog-business, avoir une deuxième chance en tant qu’entrepreneur, s’occuper intelligemment pendant le semi-confinement (pas de tennis…), connaître de nouvelles personnes, tout cela m’a convaincu de me lancer dans l’aventure.

Ce projet à prix relativement élevé (2’000 euros + frais de site) a provoqué l’ire de mon épouse, inquiète de me voir levé régulièrement à 5 heures du matin pour travailler sur mon ordinateur. Un sommeil court associé à un projet grandiose a presque toujours été un signe annonciateur de rechute en psychose.

Ma première idée de blog-business était de faire un blog sur le vin en collaboration avec un de mes amis ayant un diplôme de sommelier. Je garde un excellent souvenir de notre achat de vin en préparation d’une visite d’amis de ma femme à la maison.

Après réflexion et un bon repas, on a laissé tomber cette idée, vu que la concurrence est très forte dans ce domaine.

Mais j’avais déjà une idée de secours… Construire un moteur de recherche assisté par des personnes, où les internautes se serviraient d’une case de texte pour soumettre leur souhait de recherche à un team de bénévoles. Par exemple sur le thème du sommeil perturbé: donner des pistes originales pour l’hypnose et le neurofeedback dynamical.

Ce n’est pas très loin de l’idée grandiose que j’avais développé lors de mes psychoses à répétition… Mais j’avais confiance dans la méthode « Ikea » de la formation Blogueur Pro pour valider mon idée de business et faire mes premiers pas.

J’ai donc payé la formation, en espérant que le premier cours me permette de trouver une idée plus appropriée. Le remboursement était garanti sous 30 jours ou au bout d’un an, si on n’atteint pas 2’000 euros de chiffre d’affaires mensuel, à la condition d’avoir suivi scrupuleusement la méthode.

Ma prochaine idée était donc de construire un blog avec des tutorials pour aider les personnes ayant du mal à se servir d’un smartphone ou d’un ordinateur. C’est peut-être une annonce pour un service de bénévolat dans une association de quartier proche de mon domicile qui m’a mis sur cette piste.

Entretemps, ma femme a reçu un Mac Air pour son travail de professeur de français à l’école primaire. Cela me permet de découvrir le monde d’Apple en complément de Windows/Androïd et de constater que la recherche de solutions sur Internet est une activité qui me convient bien.

Après avoir suivi le premier module de la formation Blogueur Pro, je m’aperçois qu’il sera plus difficile que prévu d’écrire de multiples articles de qualité et de faire de bonnes vidéos pour du support informatique. Mon premier article ne m’apporte aucun trafic supplémentaire, bien que réalisé en respectant toutes les règles du référencement (utiliser les mots-clé, etc…).

Je ne vois pas l’utilité de continuer la formation. Olivier Roland explique dans le module 2 qu’on va faire face à une traversée du désert et lance un challenge d’écrire un article par jour pendant 30 jours pour créér du contenu. Ce n’est pas réaliste pour moi… Je lui propose poliment de me rembourser partiellement la formation, mais au bout de deux mois, il est bien entendu trop tard…

Je ne me fais pas d’illusion sur le remboursement au bout d’un an. Il semble que 80% à 90% des personnes ayant acheté la formation ne vont pas au bout. On peut mettre ça sur le compte de leur manque de discipline, mais c’est un peu facile comme argument. Je pense tout simplement qu’il faut une bonne idée de blog-business pour se lancer ET du talent pour écrire des articles.

Bon, pour finir, je me lâche un peu… Voici une vidéo qu’on peut trouver directement sous le site d’Olivier Roland:

Olivier Roland fait croire à ses clients potentiels qu’il suffit de suivre la formation en mode Ikea pour réussir. C’est évidemment faux, dans la mesure où la plupart des idées de blog-business de ses élèves ne sont pas monétisables.

Certains blogueurs gagnent bien leur vie avec leur business, mais ils ont tout simplement du talent, et ça, ça ne s’apprend pas…!

Voici un bon exemple: